oblitération

oblitération [ ɔbliterasjɔ̃ ] n. f.

• 1777; du rad. lat. de oblitérer

1 ♦ Pathol. Fermeture d'un conduit, d'une cavité, par accolement de ses parois (⇒ occlusion), ou par la présence d'un corps étranger (⇒ embolie, obstruction, obturation). Oblitération congénitale. ⇒ imperforation.

2 ♦ (1863) Cour. Action d'oblitérer (un timbre); son résultat. Cachet d'oblitération. — Par ext. Empreinte résultant de l'oblitération du timbre. Oblitération premier jour (lors de la mise en vente d'une nouvelle émission de timbres).

● oblitération nom féminin Apposition sur les timbres d'une marque spéciale pour empêcher qu'on ne s'en serve une seconde fois ; cette marque elle-même. Littéraire. Affaiblissement, altération : L'oblitération progressive de son intelligence. État d'un vaisseau, d'un canal, d'un orifice obstrué par une cause quelconque.

oblitération

n. f.

d1./d Action d'oblitérer; son résultat. Oblitération d'un timbre.

d2./d MED état d'un conduit, d'une cavité obstruée.

⇒OBLITÉRATION, subst. fém.

A. —1. [En parlant d'une chose concr.] Action d'oblitérer, d'effacer, de supprimer quelque chose; résultat de cette action. Le 6 août 1945, sur le navire de guerre qui le ramène de la conférence de Potsdam, le président Truman annonçait l'oblitération d'Hiroshima par une bombe atomique équivalente à vingt mille tonnes de trinitrotoluène (GOLDSCHMIDT, Avent. atom., 1962, p.59).

2. Au fig. Affaiblissement, atténuation, effacement, diminution. Oblitération des facultés intellectuelles, humaines; oblitération du sens moral. Les perturbations de la sensibilité, dans le sommeil ou dans d'autres circonstances de la vie animale, résultent de la suspension ou de l'oblitération de certaines facultés, de l'affaiblissement ou de la lésion de certains organes (COURNOT, Fond. connaiss., 1851, p.123). On avait constaté chez certains délinquants récidivistes une oblitération à peu près totale de tous les sentiments supérieurs et même de la faculté d'assimiler les notions morales élémentaires (MOUNIER, Traité caract., 1946, p.726).

B. —MÉD. Obstruction d'un canal, d'une cavité, d'un conduit de l'organisme. Oblitération vasculaire. Il est en tout cas remarquable que les syndromes d'oblitération artérielle des membres ne donnent presque jamais de signes articulaires (RAVAULT, VIGNON, Rhumatol., 1956, p.573).

C. —Action d'oblitérer, d'imprimer un cachet sur un timbre-poste. Cachet d'oblitération. Je les avais glissées, image par image, dans une seule enveloppe transparente, après y avoir mis double adresse, les avoir affranchies toutes les deux et avoir percé l'enveloppe aux endroits des timbres, pour en permettre la double oblitération (GIDE, Souv. Cour d'ass., 1913, p.622).

— P. méton. Empreinte, marque apposée sur le timbre. Oblitération nette, visible, effacée. Nous allons tenter (...) de donner notre version en ce qui concerne l'utilisation de la grille rouge en oblitération sur le 20 c noir (Le Monde des philatélistes, oct. 1982, n°357, p.62).

Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1777 méd. «état d'un vaisseau oblitéré» (LINGUET, Annales politiques, civiles et littéraires, I, 243 ds GOHIN); 2. 1832 «atrophie, déchéance» (RAYMOND); 3. 1835 «action d'effacer progressivement» (Ac.); 4. 1863 «action d'oblitérer les timbres» (Commiss. intern. des postes, p.124 ds LITTRÉ). Dér. de oblitérer; suff. -(a)tion; cf. lat. oblitteratio «oblitération, oubli».

oblitération [ɔbliteʀɑsjɔ̃] n. f.

ÉTYM. 1777, en méd.; du rad. lat. de oblitérer.

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1 Vx. Action d'oblitérer (1.). || Oblitération d'une pièce, d'une monnaie. — Littér. || L'oblitération d'un texte, (fig.) d'une image.

♦ (1860). Fig. Atrophie progressive.

1 M. de Chateaubriand est mort… il était depuis trois ou quatre ans dans un état d'affaissement qui avait fini par être une véritable oblitération des facultés.

Sainte-Beuve, Chateaubriand…, t. II, p. 321.

2 Un desséchement affreux du cœur — fruit de la disgrâce infantile — a entraîné l'oblitération de la conscience.

Louis Madelin, Talleyrand, V, XL.

2 Pathol. Fermeture (d'un conduit, d'une cavité) par accolement des parois (⇒ Occlusion), ou par la présence d'un corps étranger (⇒ Embolie, obstruction, obturation). || L'oblitération d'une coronaire. || Oblitération congénitale. ⇒ Imperforation.

3 (1863). Cour. Action d'oblitérer (un timbre); son résultat. || Cachet d'oblitération, avec lequel on oblitère les timbres-poste. — (1903). Par ext. Empreinte résultant de l'oblitération du timbre. || Oblitération à la plume. || Oblitération télégraphique.

Encyclopédie Universelle. 2012.